Dans sa lettre à Max Buchon (août 1863), Gustave Courbet détaille son ambitieux traité de l’art moderne, soutenu par Proudhon : 160 pages d’esthétique raisonnée sur l’art contemporain et sa pratique personnelle. Plongé depuis trois semaines dans l’analyse, il promet un panorama structuré, loin des bluettes superficielles, illustrant sa philosophie proudhonienne. Un étonnant témoignage de l’envers du décor créatif, entre écriture quotidienne et ambition de fixer la modernité artistique. Il détaille son travail quotidien de 8 à 10 pages, ses hésitations et ses enjeux, espérant proposer un discours solide plutôt qu’une simple bluette, ancré dans sa vision provocatrice et réaliste.