Vincent van Gogh, fils et petit fils de pasteur et prédicateur lui-même entretint un rapport au monde sensible façonné par sa connaissance de la doctrine protestante.
La mise en évidence de cette empreinte religieuse dans son traitement des figures, dans ses obsessions pour le cadrage ou dans son amour du travail appliqué invite à une nouvelle lecture des œuvres du maître hollandais.
Une approche hors mythologies convenues.
Une tradition familiale Vincent est fils et petit-fils de pasteur protestant et souhaite, à l’âge de vingt-trois ans, se consacrer à l'évangélisation. Il alterne études en théologie - à Amsterdam (1877-78) et Bruxelles (1878) - et expériences sur le terrain en tant que prédicateur - à Ramsgate et Londres (1876), puis dans le Borinage belge (1879) -.
Question d'optique 1880. Comme il n’a pu se conformer à l’enseignement théologique, il ne tolère pas plus l'enseignement des beaux-arts et s’instruit sur la base de manuels de dessin. Et pour mieux maîtriser la perspective, il recourt à un cadre perspectif à travers lequel il observe ses motifs. L’optique est une spécialité hollandaise qui satisfait aux exigences visuelles de la foi réformée.
Arles la Catholique Vincent est installé à Arles et découvre le folklore provençal catholique avec ses crèches vivantes, ses marchés aux santons et pèlerinage des Saintes-Maries-de-la-Mer. La série des Berceuses peut être interprétée comme la réponse sécularisée d’un ancien prédicateur aux rencontres avec une culture catholique vivante.
Debora Silverman, Van Gogh and Gauguin: The Search for Sacred Art, Farrar, Straus and Giroux, 2000 https://vangoghletters.org/vg/
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