En 1871, le savant britannique Charles Darwin publiait en anglais un ouvrage sous le titre La Filisation de l'homme ; l'anthropologue mit alors en émoi ses contemporains, du scientifique au religieux en passant par l'homme de la rue, appréciant fort peu de descendre du singe.
Nos artistes, enfants d'un siècle positiviste, réaliste et moderne, se devaient d'assimiler les lois de ce qui s'imposa comme l'évolutionnisme darwinien : leur crédibilité en dépendait. Un peu plus tard, ce fut au tour de la Psychologie Nouvelle du Dr. Jean-Martin Charcot de révolutionner les traités de physionomie que consultaient traditionnellement les artistes. Leurs travaux en furent irrémédiablement altérés, leur conception de la créativité aussi.
Avancées scientifiques volet 1 Physiognomonie : la mesure d'un crâne ou d’un angle facial déterminent un tempérament, un intellect Évolutionnisme : l'homme descend du singe, il est en mutation constante ; en découle le risque de régresser vers cet état primitif
La petite Danseuse de quatorze ans On la croit jolie malgré un visage sans charme. Présentée sous globe de verre par Edgar Degas à la cinquième exposition impressionniste, elle dégoûtait, portant sur son visage les signes cliniques de la régression.
Avancées scientifiques volet 2, Charcot and Bernheim A la fin du XIXe, la psychologie nouvelle développée par Jean-Martin Charcot et Hippolyte Bernheim ébranlent les certitudes héritées des Lumières, l’homme n’est plus guidé par sa seule raison.
Shearer West, Fin De Siècle, Overlook press, 1994
Anthea Callen, The Spectacular Body, Yale University Press, 1995
Debora L. Silverman, Art Nouveau in Fin-de-Siècle France, University of California Press, 992
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