Dans ce premier volet sur la photographie, on s'attachera à retracer l'histoire de la découverte des principes photographiques en France et en Angleterre, ainsi qu'à détecter minutieusement son influence sur la peinture.
En moins d'une décade après la divulgation du procédé, l'art du portrait peint se vit concurrencé par l'artifice des photographes. Puis ce fut au tour des peintres paysagistes de s'imprégner de la visualité de ce que l'on appelait alors des 'impressions photographiques'.
L'art de l'École de Fontainebleau, d'Ingres, de Manet, et même des Préraphaélites fut modelé par cette nouvelle visualité concurrente, même si décriée.
Des inventions audacieuses Trois techniques de reproduction mécanisées d'images (daguerréotype, calotype et cliché-verre) apparurent au cours des années 1840 -1850.
Peinture de portrait et d'histoire Immédiatement après son invention, l'impression photographique est reçue comme une concurrente de la peinture et de la gravure et les petits peintres disparaissent. Seuls survivront à cette révolution technologique les plus doués d’entre eux mais au prix d’une assimilation de l’esthétique photographique.
Antagonismes de part et d’autre de la Manche En France, photographes et peintres paysagistes partagent un même goût pour le contour nuancé et la luminosité atmosphérique, au contraire de leurs homologues anglais qui affectionnent un goût très victorien pour le détail et le contour net. L’esprit du photomontage et les défauts inhérents à la photographie s'immiscent dans le travail pictural des plus grands peintres britanniques parmi lesquels figure John Everett Millais.
Aaron Scharf, Art and Photography, The Pingouin Press, 1968
Comment pouvons-nous vous aider ?