On se réfère volontiers à une supposée incompatibilité de tempérament pour expliquer la querelle qui opposa Paul Gauguin à Vincent Van Gogh.
Une approche spirituelle est également productive : chacun avait reçu une solide éducation religieuse, protestante pour l'un, catholique pour l'autre ; ils en conservèrent deux conceptions du monde réciproquement intolérables, rendant toute communion artistique conflictuelle.
Deux autoportraits Dans l'attente de former une communauté d’artistes à Arles, Vincent van Gogh et Paul Gauguin échangèrent leurs autoportraits dont l'étude comparée manifeste de deux caractères radicalement opposés.
Incompatibilités esthétiques Paul Gauguin arrive à Arles en octobre 1888 et enseigne à Vincent sa méthode. Les analyses formelles comparées de leurs Alyscamps et de leurs Vendanges, rendent tangible leur incompréhension réciproque.
Gauguin à l'école catholique L’analyse des Vendanges, des Èves et de la Vision après le Sermon de Paul Gauguin met en lumière une inattendue résonance du plus iconoclaste des peintres modernes avec la traditionnelle foi catholique enseignée par Monseigneur Dupanloup.
Fossé vertigineux et incompréhension Vincent van Gogh n’admet pas la dérive religieuse des travaux de Paul Gauguin et d’Émile Bernard des années 1888-1890. Gauguin est anticlérical mais sa peinture pétrie de culture catholique ; influence catholique qui devait plus tard guider la conception de D'où venons-nous ? Que sommes-nous ? Où allons-nous ?
Debora Silverman, Van Gogh and Gauguin: The Search for Sacred Art, Farrar, Straus and Giroux, 2000
https://vangoghletters.org/vg/ La Correspondance de Paul Gauguin, Victor Merlhès, Fondation Singer-Polignac, 1984
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