Klimt, Vienne et la psychanalyse

Une révolution esthétique sous la coupe du féminin tout-puissant

À l'époque où dominent abstraction et pensée moderniste, Gustave Klimt fut relégué au second rang parmi les décorateurs de l'Art Nouveau. Puis vint la redécouverte et les expositions se succédèrent : les historiens se passionnent, les prix s'enflamment.

 Redécouvrons les utopies et angoisses des hommes qui firent de Vienne la capitale de l'avant-garde européenne en restituant aux œuvres viennoises leurs pouvoirs tant sensuels qu'intellectuels, grâce au redoutablement efficace outil psychanalytique.

Gustav Klimt et Sigmund Freud sont les enfants de la géniale Fin de siècle viennoise et dont les œuvres s'éclairent mutuellement.
1. Contexte viennois autour de 1900

Le jeune favori des conservateurs Âgé de trente cinq ans, Gustav Klimt est le peintre le plus en vue de l'Empire austrohongrois ; trois ans plus tard, ses nouveaux projets publics sèment la discorde. La brutalité de cette métamorphose est à l’image de l’effervescence intellectuelle de Vienne en 1900, devenue la scène médicale, littéraire, philosophique et musicale la plus disruptive d’Europe.

2. La Sécession viennoise

1897 La Sécession viennoise marque la rupture d’un groupe d’une quarantaine de peintres académiciens, la présidence en est confiée à Gustav Klimt. Ce dernier signe l’affiche de leur première exposition dont la problématique sulfureuse est mise en évidence par la psychanalyse.

3. Les Peintures de l'Université

Les Peintures de l’Université Le retrait nazi d’Autriche entraina la perte de trois chefs-d'œuvre de Gustav Klimt, connues comme les Peintures de l’Université. Elles avaient été remisées pour cause de scandale, Klimt ayant choisi de faire incarner les allégories de la faculté de médecine, de philosophie et de la jurisprudence par des séductrices malveillantes.

4. Frise Beethoven et Palais Stoclet

La Frise Beethoven, les décorations du Palais Stoclet Après le scandale des Peintures de l'Université, le peintre s’emploie à des commandes privées sans contraintes éthico-politiques. Leur analyse sur des bases psychanalytiques conclut à la systématisation de la victoire de féminités primitives.

Jacques Le Rider, Modernité viennoise et crise d’identité, PUF, 1990

Carl E. Schorske, Fin-de-Siècle Vienna, Politics and Culture, Alfred A. Knopf, Inc.,1981

Art d'Histoire

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